Quand transhumanisme rime avec narcissisme et priapisme, voici le "clone porn", qui réalise le fantasme égocentrique ultime : se faire l'amour. Une dystopie coquine qui anticipe les possibles répercussions de la technologie qui fait rêver les raëliens et se décline dans des mèmes, des vidéos ou des romans. Mais bien évidemment, une partie du "clone porn" est aussi une resucée du fétichisme pour les jumeaux ou les jumelles. Dans d'autres scénarios, il s'agit de dupliquer l'être aimé pour en faire une version complètement soumise aux désirs de son partenaire, faisant du clone porn une catharsis interrogeant les frustrations de la vie de couple. Si à la Page Cul, on préfèrerait crever la gueule ouverte plutôt que de coucher avec nous-mêmes, on imagine bien nombre de suppôts d'Instagram et autres adeptes du selfie être très tentés par l'aventure, pas vous ?
Clone Porn : et si vous pouviez vous baiser ?
Lundi 07 septembre 2020