Encore une fois, les plumes intrépides de Causeur se sont dressées contre le prêt-à-penser meRdiatique pour dénoncer un mal rampant qui gangrène notre société : Sex Education. Attention ça rue dans les brancards : dans leurs colonnes, une journaliste visiblement sous le choc déplore “l’absence totale de sentiments au profit de scènes de sexe dignes d’un porno d’amateurs.” Bon a priori on a pas tout à fait vu la même série, ni les mêmes films de boules. Cette personne, qui se décrit comme une jeune “de la génération 90”, a-t-elle déjà été sur Internet ?
Mis à part les scènes “explicites”, l’auteur se dit aussi choquée par les personnages de la série, qui ont le culot d’être bien dans leur sexualité. Au hasard : “Éric, l’adolescent gay et noir qui assume son homosexualité”, “Aimee, la poupée Barbie, idiote à en bouffer au kilo”, ou encore la mère du protagoniste principal, “ni tout à fait mère, ni tout à fait [sexo]thérapeute”. Bah oui c’est bien connu, une maman qui parle de cul, ce n’est plus vraiment une maman…
Infâme outil de ‘’propagande progressiste’’, la création originale Netflix ‘’endoctrine nos ados’’ pour les emmener sur les chemins de la luxure et de la fornication : "la série n’est pas seulement caricaturale, elle est surtout une injonction militante au premier degré. Elle entend défaire les clichés – qu’elle ne fait que déplacer et exacerber – pour prophétiser l’avenir."
Le comble ? La campagne du show dans le métro, qui ose sensibiliser les jeunes à la question du consentement : “En témoignent les quatre par trois censés faire la promotion du programme déployés dans Paris: un fond rouge, une culotte, et une inscription : ‘Non, c’est non’. Une campagne de publicité d’autant plus étonnante que les jeunes filles dans la série n’ont jamais l’air réticentes, au contraire.” C’est vrai ça, les filles ça peut pas se vouloir libérées d’un côté et se plaindre de se faire harceler de l’autre. Soupirs...
L’article se clôt alors par une phrase sibylline : “En ce qui me concerne, une chose est sûre : je n’aurai jamais besoin de mes sous-vêtements pour dire non.” Slut-shaming ou allusion discrète à l'exhibitionnisme, on ne sait plus trop.
Pour lire le brûlot de cette courageuse sans-culotte en entier, ça se passe par ici.