Le porno n’est généralement pas une matière enseignée dans les lycées publics entre le cours de maths et de SVT. Mais à Boston, des éducateurs essaient de changer les choses. À Boston, un programme de “lecture du porno” est en train d’être élaboré, sous les auspices de la Commission de santé publique de la ville. En quoi ça consiste ? Bien sûr, il ne s’agit pas de se livrer à des analyses stylistiques de films de boules, du type "ce gros plan sur une éjac’ faciale nous semble exprimer la vitalité du principal protagoniste, partagé entre ses pulsions de mort et un désir évident de vivre"... En réalité, aucune vidéo ne sera projetée en classe. En lieu et place, des éducateurs apprendront aux élèves à conserver un esprit critique lorsqu’il matent du porno, afin qu'ils ne prennent pas tous les threesomes et les extreme gangbangs qu'ils visionnent pour la réalité. Les fondateurs du programme précisent que leur position n’est ni pro, ni anti-porno. Ils constatent simplement que les ados d’aujourd’hui sont désormais forcément exposés à Pornhub et consorts, et que leur apprendre à décrypter les images auxquels ils font face est une approche nettement plus pertinente que le voeu pieux de les voir grandir dans un monde où le X disparaîtrait d’un coup de braguette magique.
